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Description

De plus en plus de gens, y compris dans les travaux académiques, ont tendance à concevoir le
monde en fonction de rapports ethniques ou culturels essentialisés. Ainsi, la seconde génération
est le plus souvent étudiée en prenant pour acquis qu’elle a une identité biculturelle. Adoptant une
définition subjective de l’identité comme étant un construit individuel composé des groupes d’appartenance que l’individu considère être les plus importants et les plus caractéristiques de sa personne, j’ai voulu vérifier l’importance que les jeunes de la deuxième génération accordent au
groupe d’origine de leur(s) parent(s) immigrant(s). L’article repose sur 28 entrevues en profondeur réalisées à Québec et Montréal avec des jeunes de 18 à 25 ans nés au Québec mais dont au moins un parent est né à l’étranger, et recrutés principalement à l’aide du registre des naissances, afin d’éviter le recours à l’autodéfinition. Les résultats montent une grande variété dans les choix identitaires de jeunes de seconde génération, qui sont loin de tous s’identifier à l’origine ethnique de leur(s) parent(s) immigrant(s). Ceux qui le font ont des représentations assez diversifiées de ces groupes, mais elles sont généralement culturelles ou ethnoculturelles, ce qui est compatible avec une allégeance civique envers le Canada ou le Québec.

Type de document
Articles scientifiques
Auteur
Nicole Gallant
Langue
Français