En ce début du XXIe siècle, l’immigration est le
facteur qui contribue le plus à la croissance réelle
de la population canadienne. Elle a une grande
importance pour l’équilibre démographique du
pays et l’avenir de la dualité linguistique. Par
exemple, environ la moitié de la croissance de la
population des quinze dernières années est
attribuable à l’immigration.
Traditionnellement, l’immigration a contribué
à alimenter la population anglophone, tandis que
la croissance de la population francophone a
surtout été le fruit de l’accroissement naturel.
Mais avec la chute du taux de natalité survenu
chez les francophones vers le début des années
1960, l’immigration a désormais pris de
l’importance pour la croissance de la population
francophone aussi. Les initiatives du
gouvernement du Québec qui ont suivi sont un
exemple de comment une politique de
l’immigration peut favoriser l’épanouissement
démographique des collectivités linguistiques : de
1968 à 1999, la province a accueilli quelque
310 000 immigrants francophones.
Dans son discours du Trône du 21 janvier
2001, le gouvernement affirmait que « la dualité
linguistique du Canada est au cœur de notre
identité canadienne et constitue un élément clé de
notre société dynamique ». Si le gouvernement
veut réaliser son engagement à favoriser le
développement et l’épanouissement des
communautés de langue officielle, il est
nécessaire qu’il trouve des façons de faire en
sorte que ces communautés, surtout les
communautés francophones hors Québec,
profitent des avantages démographiques et
sociaux découlant de l’immigration.
Certaines données font ressortir un écart
important entre le nombre d’immigrants
francophones et le nombre d’immigrants
anglophones : 3,6 % des immigrants ne parlant
que le français, contre 78,8 % des immigrants ne
parlant que l’anglais. La récente hausse du
pourcentage d’immigrants ne parlant que le
institutions francophones et que de nombreux
services sont offerts en français. L’intégration est
un processus à deux sens qui implique un
changement d’identité tant pour les nouveaux
arrivants que pour la communauté d’accueil.
La présente étude fait des recommandations
qui relèvent des domaines clés suivants :
politiques et principes; recrutement et promotion;
établissement et intégration. Parmi les
recommandations les plus importantes, on
retrouve :
– Le gouvernement fédéral devrait adopter
une approche intégrée oche intégrée et, avec le
concours des communautés visées,
élaborer et mettre en œuvre des objectifs,
règlements et politiques visant le
ressourcement démographique des
communautés de langue officielle
français à leur arrivée au Canada est attribuable
au recrutement d’immigrants francophones de la
part du gouvernement québécois. Contrairement
au Québec, le gouvernement fédéral ne prend
aucune mesure directe pour recruter des
immigrants francophones à l’étranger.
Citoyenneté et Immigration Canada (CIC)
pourrait en faire beaucoup plus à cet égard : le
ministère devrait établir des cibles afin
d’augmenter le nombre d’immigrants
francophones qui s’installent ailleurs qu’au
Québec et évaluer chaque année les progrès
réalisés. Les règlements et politiques
gouvernementaux devraient contribuer à l’atteinte
de ces objectifs.
La situation des communautés anglophones du
Québec est différente. Si l’immigration a
contribué à leur croissance, elles sont affligées
par un taux très défavorable de migration
interprovinciale, ce qui s’est traduit par un
important déclin de leur population entre 1971 et
1986. La plupart des immigrants anglophones
s’établissent à Montréal, où la communauté
anglophone est multi-ethnique. La rétention des
nouveaux arrivants constitue le principal défi
auquel les communautés anglophones sont
confrontées. Il importe de donner aux
organisations communautaires les moyens de
contrer le phénomène de forte migration
interprovinciale en créant chez les immigrants un
sentiment d’appartenance à la communauté.
français à leur arrivée au Canada est attribuable
au recrutement d’immigrants francophones de la
part du gouvernement québécois. Contrairement
au Québec, le gouvernement fédéral ne prend
aucune mesure directe pour recruter des
immigrants francophones à l’étranger.
Citoyenneté et Immigration Canada (CIC)
pourrait en faire beaucoup plus à cet égard : le
ministère devrait établir des cibles afin
d’augmenter le nombre d’immigrants
francophones qui s’installent ailleurs qu’au
Québec et évaluer chaque année les progrès
réalisés. Les règlements et politiques
gouvernementaux devraient contribuer à l’atteinte
de ces objectifs.
La situation des communautés anglophones du
Québec est différente. Si l’immigration a
contribué à leur croissance, elles sont affligées
par un taux très défavorable de migration
interprovinciale, ce qui s’est traduit par un
important déclin de leur population entre 1971 et
1986. La plupart des immigrants anglophones
s’établissent à Montréal, où la communauté
anglophone est multi-ethnique. La rétention des
nouveaux arrivants constitue le principal défi
auquel les communautés anglophones sont
confrontées. Il importe de donner aux
organisations communautaires les moyens de
contrer le phénomène de forte migration
interprovinciale en créant chez les immigrants un
sentiment d’appartenance à la communauté.
Il faut élaborer une stratégie visant le
recrutement d’immigrants ecrutement d’immigrants
francophones francophones; il est nécessaire d’établir
des cibles afin d’augmenter le nombre
d’immigrants francophones qui
s’installent dans des communautés de
langue officielle et d’évaluer chaque
année les progrès réalisés.
– Pour que les communautés de langue
officielle puissent jouer le rôle qui leur
revient lorsqu’il s’agit d’attirer les
immigrants chez eux, de les accueillir accueillir et
de les aider à s’intégr s’intégrer à la société à la société
canadienne canadienne, il leur faut l’appui du
gouvernement fédéral à toutes les phases
du processus, soit de la planification à
l’établissement et l’intégration.